La Barbade, qui s’était initialement engagée auprès de l’ONU à envoyer un contingent de la Barbados Defence Force (BDF) en Haïti dans le cadre de la Mission Multinationale d’Appui à la Police Nationale d’Haïti (PNH) sous les auspices de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), vient de suspendre sa décision d’envoyer des troupes en Haïti, a annoncé Kerrie Symmonds, le ministre des Affaires étrangères de la Barbade.
Exprimant son inquiétude quant au fait que l’environnement en Haïti soit devenu plus dangereux, Symmonds a déclaré : « Nous sommes conscients du danger croissant en Haïti. Nous ne voulons pas mettre nos soldats en danger. La vérité est qu’il doit s’agir d’une activité correctement planifiée stratégiquement. Et nous ne pouvons pas affirmer avec certitude à l’heure actuelle qu’il y a eu le niveau de planification stratégique au niveau mondial que nous aurions souhaité. »
Le ministre des Affaires étrangères a insisté sur le fait que la Barbade n’offrira désormais qu’une assistance technique. « Nos troupes ne vont nulle part à ce stade. Nous avons indiqué à tout le monde que la Barbade voudrait prêter une assistance technique dans la mesure du possible ; et nous n’en sommes pas là. À ce point, on pense à toutes les bottes sur le terrain en Haïti. Quand je parle d’assistance technique, il peut y avoir des personnes ayant des compétences spécialisées, qu’elles soient médicales, de formation, peu importe… »
Et Symmonds à ajouter : « Nous, nous attendions avec confiance à ce que la Maison Blanche continue de nous soutenir. Les élections sont intervenues et l’Amérique est pratiquement au point mort ; et avec ça, le reste du monde a fait une pause sur Haïti. »
Il a souligné que la situation en Haïti ne peut être mise sur pause et doit être ramenée au premier plan. Maintenant que les démocrates ont perdu, ils sont restés silencieux et il n’y a eu aucun progrès, et nous devons voir ce qui se passera avec l’administration Trump. Est-ce que nous devons attendre le 20 janvier, date à laquelle une nouvelle administration sera mise en place aux États-Unis, qu’il en soit ainsi […] notre politique étrangère sera la même. Nous allons leur tendre la main et leur demander de comprendre qu’Haïti ne peut pas continuer comme ça. Et que les engagements que les États-Unis avaient pris auparavant soient maintenus, car nous parlons des êtres humains et du bien-être des humains dans les Caraïbes. »
La rédaction de Megalexis